Signagi-Telavi-Kvareli-Signagi

Aujourd’hui, c’est la vrai grande plongée dans les vins géorgiens. Déjà je dois trouver un taxi si possible qui parle anglais. Je demande à la patronne et ça tombe bien, son fils est chauffeur… Mais il a perdu ses clefs de voiture au fond de la piscine, il me demande 1h pour les retrouver. Pour le prix, c’est 120, j’avais plutôt lu 100 sur Internet mais il parle anglais et finalement 37 euros pour la voiture et le chauffeur, c’est pas si cher. Le problème c’est qu’une heure trente plus tard, il n’est toujours pas de retour alors je sollicite sa mère qui l’appelle et toujours pas de clés. Elle me propose en plan b de me joindre à un couple de russes qui part ce jour en balade. Mais leur circuit est plus court que le mien, enfin bref, je m’en sors à 80 et eux acceptent le détour mais je pense que le chauffeur a bien gagné sa journée (en même temps, il roulait prudemment donc c’était mérité) ! Le bonus pour moi, c’est qu’elle (Svetia, lui c’est Alexei) parle anglais et ça m’a bien aidé en plusieurs occasions. Ils viennent d’une ville qui s’appelle Krasnodar et visiblement c’est une forme de récompense car avant, ils bossaient dans le grand nord pas très loin de Vladivostok, le genre de coin où ça atteint -50 en hiver. Lui était militaire, elle accompagnait des VIP russes en avion (elle connaît Nice et Cannes), et à 45 ans, ils ont eu la retraite en raison des conditions climatiques et ont migré au sud de la Russie, pas très loin de la mer noire pour devenir masseurs, après une formation dans une école de Moscou.

Ils sont venus en voiture en vacances, au début je ne comprenais pas pourquoi ils prenaient un taxi mais c’est parce que la tolérance sur l’alcool au volant ici, c’est ZERO.
On a commencé par un petit château d’une célébrité Géorgienne, Alexander Chavchavadze, le premier romantique Géorgien, un touche à tout  apparemment, car bon stratège à la guerre aussi, et c’est aussi lui qui a développé les vignobles tels que connus actuellement, avec les deux méthodes de vinification, traditionnelles et européennes. Bel ameublement, tableaux aux murs, vaisselle en porcelaine de Limoges tiens ! Enfin le genre de visite que j’affectionne, des lieux qui semblent presque habités.
Ensuite, on a enchaîné avec la forteresse de Telavi, bien moins belle que celle de Rabati. Un musée flambant neuf sur l’histoire de la Khaketie dont Telavi est la capitale, et le palais arabisant du roi Erekle II, assez dépouillé…
Après ça, le monastère de Gremi, très joli vu d’en bas, en haut, une église avec des peintures murales certes abîmées mais plutôt belles et une sorte de tour que l’on peut grimper avec des marches encore de compétition mais mes jambes sont parfaitement habituées maintenant.
Après, nous avons enfin pu déjeuner dans un beau domaine viticole à près de 15h, je n’avais pas petit déjeuné car sinon, je n’ai pas assez faim le midi, mais là ce n’était pas le cas, je crevais la dalle. J’ai voulu prendre de l’agneau grillé, y en avait plus, pareil avec le kebab, alors j’ai demandé un plateau de fromages et du pain et j’ai pris un verre de vin. Les meilleurs fromages du séjour, moins salés que les premiers. Quant au pain, il est ici en forme de baguette mais plates, c’est amusant. Les russes et le chauffeur étaient horrifiés que je ne mange pas de viande, comme quoi l’alimentation est très différente selon les cultures …
Svetia m’a expliqué que c’est là qu’il fallait acheter le vin pas à la visite suivante au château de Khareba, sauf que impossible de me décider sans goûter, donc nous avons fait la dégustation, moi en anglais, eux en russe, puis visite du site de production et des caves. Pour résumer, il y a deux méthodes, la traditionnelle (dite Kvevri du nom de la jarre dans laquelle on fait fermenter le vin) et l’européenne avec des cuves inox. La différence, c’est que pour l’européenne, on enleve la peau et les tiges pour ne garder que le jus, les résidus servant à faire la fameuse cha cha, alors que pour la Kvevri, on met tout et ça se sépare naturellement pendant la fermentation. Après, il y a d’autres étapes et détails que vous pouvez lire ici mais j’ai été impressionnée par les kvevri enterrées dans le sol qui peuvent faire 2000 litres et plus. Pour les vins, depuis hier, je note les noms de ceux que j’ai goûtés : Chinuri kvevri blanc, Kisi kvevri blanc, Vardisperi rkatsiteli kvevri rosé, Tchitisvala kvevri rouge, Kisi semi sweet européen blanc*, Saperavi Qvevri dry rouge, Kindzmarauli semi sweet europeen rouge*. Difficile pour nous de s’y retrouver, mes deux préférés étaient ceux avec les étoiles, des vins au final plus sucrés. L’autre règle, c’est que les Kvevri sont forcément ‘dry/sec’ et les sucrés de méthode européenne. Avec ces informations en tête, j’ai investi dans les deux avec étoile, ça va juste carrément m’alourdir le sac à dos mais j’évite d’y penser…
Dernière visite dans les tunnels de khareba, plus théoriques car pas de site de production mais bien contente d’avoir dégusté avant car tout était plus sympathique. Nous sommes rentrés à 19h, une bonne journée. J’ai pris juste une salade tomate, concombre, noix et herbes au dîner et j’ai même pas pu la finir vu l’orgie de fromages du midi !

C’est parti dans la Mercedes avec les sièges qui collent aux fesses !
Musee Chavchavadze
Monastère de Gremi
Les Fromages du jour
La baguette géorgienne
Entre deux Kvevris
Les mêmes en terre
And the winner is…
La petite salade du soir

Les voyages de Pascale

Ce blog constitue ma mémoire du voyage, j'aime à penser que vous voyagez en le lisant...

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