par Journée repos, rien au programme à part des balades dans Tbilissi. Petit déjeuner dans le studio avec thé et fruits, puis départ en mode errance, pas vraiment de but, flâner au gré des envies. Je suis même partie en sandales et pas en chaussures de marche, c’est dire à quel point je compte rester sur le plat. Je ne sais pas exactement le nom des endroits traversés mais ce qui est sûr, c’est que Tbilissi change totalement d’atmosphère d’une rue à l’autre. J’ai vu des endroits intégralement rénovés, d’autres en cours dans des chantiers titanesques où tout est étayé, il ne reste que quelques éléments architecturaux type colonnes et on reconstruit tout autour, et surtout ce qui reste la majorité, beaucoup de vieux immeubles décatis, mais vraiment fissurés de partout avec des gens qui vivent encore dedans… Je vois même des lustres en cristal au plafond alors que l’immeuble penche dangereusement. Enfin au rythme où vont les choses et avec le tourisme galopant, je pense que le centre sera bientôt totalement rénové et rempli d’hôtels, de restos, bars et magasins. Dommage. Malgré tout, subsistent ici et là des poches de vie locale, un petit marché aux fleurs, quelques magasins ‘normaux’.
Finalement, j’ai décidé de revenir déjeuner dans mon quartier, les restaurants du cœur du vieux Tbilissi ont les mêmes menus, les mêmes prix, ça augure mal… Petit terrasse dans une cour, la cour centrale qui dessert plusieurs immeubles est la norme ici, je loge dans ce type de configuration. Trois tables à l’extérieur, comme mon petit déjeuner était léger, j’ai pu me faire un nouveau Kachapuri, Imerouli cette fois ci, le plus ‘léger’ avec du fromage juste dedans, car on a la version ‘megrouli’ avec du fromage aussi dessus !!! Franchement les portions sont pour deux à compléter d’une salade, mais j’ai tout mangé, sans salade… Un verre de vin très bon ‘semi sweat’ pour faire couler le tout et beaucoup d’eau… Après ça, j’étais prête pour… une sieste. Il fait tellement chaud les après midi et je voulais voir Tbilissi de nuit, que ça s’imposait. Sauf qu’avant, je me suis offert un massage thaïlandais. Les rues autour de chez moi regorgent de ce type de salons, en sous sol sous un plafond voûté. Pas mal du tout et idéal pour faciliter l’endormissement. J’ai même mis la climatisation tellement il faisait chaud.
Vers 16h30, nouveau départ pour la montagne de Mtatsminda. Facile à repérer, elle surplombe la ville avec son antenne téléphonique qu’on dirait la tour Eiffel (un peu). Pour y aller, un funiculaire, j’ai d’ailleurs découvert hier que pour l’emprunter , il faut une sacrée montée, je pensais qu’il allait m’éviter tout le boulot, que nenni… Autre découverte, mon hôtel pour les deux dernières nuits à Tbilissi est là haut, en montant, je réfléchissais déjà à comment j’allais affronter ça avec le sac à dos sous 35 degrés !!! La solution a été radicale, annulation et changement d’hébergement près de la rivière et d’une station de métro… Difficile quand on réserve un hébergement dans une ville inconnue d’appréhender ce genre de chose. Revenons au funiculaire, il date de 1905 comme le parc d’attraction au dessus même si ce dernier a été modernisé dans les années 2000. Un endroit tres agréable, pas vraiment bondé où on peut faire des attractions, cinéma en 7D (!!!), manèges, grande roue, dîner aussi ou simplement buller dans un hamac avec de la musique diffusée par haut parleur. J’ai découvert qu’on peut aussi y aller en bus de ville, j’ai donc tenté le 124 pour descendre. Tout est écrit en Géorgien, j’ai demandé à un local en citant les deux principales stations de métro, il a dit oui… Donc primo, on croise les doigts pour arriver à bon port et secondo, on serre les fesses car la descente sur la ville est en épingles à cheveux avec des a pics vertigineux. Et comme déjà évoqué, la conduite locale n’est pas des plus rassurantes. Malgré tout, je suis arrivée à bon port à la nuit tombée vers 20h30. Toujours pas faim, donc je suis repartie faire un tour de nuit surtout pour le pont de la Paix, ouvrage ultra moderne illuminé de milliers de leds dont certaines recréent le drapeau géorgien, en blanc et rouge !!! Après toute cette marche, j’avais bien mérité mon dîner, j’ai dégoté une perle un peu par hasard, Cafe Fardagi, avec des portions raisonnables où j’ai pu prendre plat et dessert. D’abord des pkhalis, des légumes hachés et assaisonnés aux herbes et noix, délicieux et un strudel pommes, raisins, noix, absolument merveilleux. Le tout bien présenté en plus, c’était un dîner au top.
