Coron-Marcilla beach

Chaque jour aux Philippines amène son lot de surprises… Celle du jour, c’est que mon tour en bateau est annulé à cause du typhon qui va toucher les Visayas le 24 décembre. Je suis trop bête, j’aurais pu m’en douter qu’il y aurait un impact avec l’expérience d’il y a deux ans, et faire hier mon second tour en bateau… Comme alternative, l’hôtel nous propose uen excursion à la plage de Marcilla, une des rares de l’île de Busuanga où je me trouve et accessible par la terre. Il fait un temps splendide en plus, on a du mal à comprendre pourquoi les bateaux sont annulés dès ce jour alors que nous ne serons touchés que demain. C’est parti pour l’expédition plage, nous sommes une majorité de français dans le mini van et le terme ‘expédition’ est bien choisi tant la route s’apparente à de la piste. Ils nous faudra une grosse heure pour en venir à bout au milieu de paysages somptueux et préservés, avec juste un habitat disséminé, souvent des cases en palmiers ou bambous tressés. La plage est belle, immense mais très peu profonde. Pique nique inclus dans le prix avec les sempiternels poisson et viande grillés, riz, salade et bananes. Pas eu le temps de prendre une photo car les asiatiques du groupe s’étaient jetés dessus avant que je n’arrive…
J’ai fait le plein de contacts humains pour le jour, ce qui fait que passer le dîner de Noël en solo ne me pèse pas trop. Je cherchais un resto avec une belle vue, je me suis baladée dans des sortes de bidonvilles de maisons flottantes. Les enfants jouent près de l’eau, sans surveillance, au risque de tomber à la flotte et je ne pense pas qu’ils savent nager. J’ai aperçu par des portes entrouvertes des sapins avec plein de petits paquets au pied, je pense à tous ces enfants français qui vont avoir des centaines d’euros de cadeaux, pas sure qu’ici ça dépasse les dix euros par enfant, tous cadeaux cumulés. Mais ils en seront sûrement aussi heureux.
J’ai finalement décidé d’aller voir le coucher du soleil à la Sirenetta, THE resto sur la mer. Coup de bol énorme, je suis arrivee vers 17h15, il y avait plein de place, j’ai pris une petite table au bord de l’eau et commandé un caipirhina, histoire de changer de la bière et de marquer le coup ! Pour accéder au resto, c’est par un long ponton disjoint, pas d’abus d’alcool au risque de finir à l’eau et l’eau du port n’est pas vraiment cristalline… J’observe autour de moi, des groupes d’amis, des couples et une fille seule d’une trentaine d’années, qui va tenter un rapprochement avec le groupe de 4 à côté, mais malgré des réponses polies, elle ne sera pas intégrée. L’individualisme actuel me révulse, surtout le soir de Noël. Je lui propose de se joindre à moi pour dîner et elle accepte avec soulagement. Elle s’appelle Megan, est sud-africaine et travaille comme professeur d’anglais à Beijing en Chine. C’était bien agréable de dîner avec elle et de discuter de ses voyages, de sa vie en Chine ou de l’Afrique du Sud que je ne connais pas. A Noël, il y fait très chaud, donc on mange des viandes froides, et en dessert des glaces ! J’ai aussi appris que le dessert de Noël de l’Australie et la Nouvelle Zélande, c’est la Pavlova… J’aurais pas parié 🙂
Retour via la place du village pour apprécier l’ambiance bon enfant, passage devant l’église bondée pour constater que la messe de Noël fait un tabac monstre et au lit, avec un petit coup de Google pour vérifier la météo. Pas de tours en bateaux encore pendant deux jours ici encore…. Enfin, c’est mieux que d’être bloquée dans un terminal de ferry pour le réveillon de Noël comme c’est le cas pour 21000 personnes ce soir.