Aujourd’hui, je quitte la Laconie pour la Messenie, si on parle en doigts de Péloponnèse, après avoir visité le 2 (Le Magne) puis le 3 (Monemvassia), je reviens faire le 1 pour mes deux dernières nuits.
Mais pour cela, il y a près de 3h de route, sûrement plus pour moi, avec un arrêt à Mystras pour me dégourdir les jambes.
Comme je suis encore réveillée dès 6h et que je me dis que ça sera sûrement plus agréable de visiter à la fraîche, je prends la route dès 7h30, il fait 22 degrés, et j’arrive tranquillement à Mystras vers 9h.
Dès que je suis en bas du rocher, et que je vois le dénivelé à grimper, je sens que ça va coton. J’espère juste que ça sera moins casse-gueule que Monemvassia.
Moins glissant, ça va l’être, par contre, aussi chaud, je ne m’y attendais pas. Quasiment tout le monde est décomposé lors de la montée, avec ou sans bâton, les églises sont un refuge de fraîcheur, la moindre voûte pouvant offrir un peu d’ombre est bienvenue.
Je n’avais pas trop regardé ce qu’était Mystras, je m’attendais à un site antique comme Olympie ou Epidaure mais pas du tout, on est dans la cité byzantine/médiévale. D’ailleurs, au sommet, le château s’appelle de Villehardouin, y a eu des croisés à passer par là.
Les fresques dans les églises sont chouettes, les points de vue aussi, mais la canicule a un peu gâché la visite, j’avais hâte de retrouver ma voiture.
Je n’ai pas été déçue, car elle était bloquée par un bus, et en plus, il faisait 40 degrés dedans. J’ai vite repris la route, toutes vitres ouvertes, mais il a fallu pas mal de kilomètres pour revenir en dessous de 30, en allant assez haut dans les montagnes.
La route entre Mystras et Kalamata est vraiment magnifique, d’abord dans les villages avec des cascades, puis au milieu de gorges impressionnantes, enfin dans les montagnes, au milieu des sapins. Plus de bleu (sauf le ciel), pas un nuage, juste du vert.
J’arrive enfin vers 13h30 à Petalidi, une petite station balnéaire sans chichi et je trouve un resto au bord de la plage. On est dimanche, que des Grecs en famille, et la cuisine est familiale également…ça se voit au menu et ça se confirme dans l’assiette. J’ai pris du porc au four, une tuerie mais plus adapté par un 5 degrés en hiver ! Et comme j’avais peur que ça ne soit pas assez copieux, j’ai pris une fava, une purée de fèves ou pois cassés jaunes, je ne sais pas trop mais j’aime beaucoup.
Après ça, j’étais cuite, j’avais reçu un message de Booking comme quoi les clefs m’attendaient sur la porte de l’appartement. J’ai donc choisi le repos à l’ombre dans le studio (3 lits quand même ! Et même une machine à laver, et des agrumes sur la table en bienvenue…).
La vue sur la mer est fantastique, je la vois de mon lit, j’ai traîné à l’ombre en buvant beaucoup beaucoup d’eau, puis j’ai réussi à aller me baigner en me motivant pas mal ! Il y avait pas mal de vent, on ne sentait pas la chaleur. Ce n’est pas la plage du siècle, mais c’est du sable et l’eau est en pente douce, on peut marcher longuement dans l’eau en ayant pied. Je suis repassée étendre mon linge fraîchement lavé et balade jusqu’au ‘phare’ à l’autre bout du village pour le coucher du soleil. Il faisait bon, tout le monde sort marcher au frais pour 20h30.
Pas de dîner au resto ce soir, un jus d’orange et j’ai fini mes pâtisserie qui avaient un peu souffert de la chaleur dans la voiture (mais moins qu’un gateau à la crème !).