Manille-Coron La longue traversée

J’ai trouvé le point noir de l’hôtel, c’est le bruit… 🙂
Hier soir, j’ai eu droit au karaoke jusqu’à 23h au moins, puis a commencé un ballet de poids lourds, qui, j’imagine, ne peuvent pas circuler en journée vu la circulation incroyablement dense. A cela, on ajoute les coups de marteaux et bruits d’outils sur le chantier voisins, plus la climatisation pas particulièrement silencieuse, et on va dire que j’ai dormi de 17 à 20 et de minuit à 3h30, soit 6h30 en tout…
Dommage car j’avais bien géré le décalage jusqu’à présent avec des nuits quasi complètes et zéro migraine. On verra bien mais de toutes façons, c’est une journée d’attente et de bateau qui m’attend donc j’aurais bien l’occasion de somnoler avec les 14h de bateau qui m’attendent.
Je suis sortie à 6h30 ce matin me balader, plus agréable qu’hier car assez frais (25 degrés quand même), peu de circulation et suffisamment de monde pour se sentir en sécurité. Toutes les boulangeries ouvrent visiblement des 5h et elles ne manquent pas dans le quartier. Je suis allée à la grande de Salazar et j’ai bien tout regardé avant de me décider pour un pain jambon fromage, un pain à la papaye et 3 cookies à la crème, plus un jus d’ananas pour le petit dej.
Mais finalement, j’ai trouvé un ‘café France’ aux prix exorbitants pour les Philippines (6 euros le petit-déjeuner !)  mais avec du vrai jus d’orange et des œufs comme je les aime… Première petite satisfaction de la matinée.
Ensuite balade dans le quartier de Binondo avec encore une gigantesque église, c’est la troisième géante du secteur et une alternance de centres commerciaux rupins et de zones d’une grande pauvreté… Pour finir, j’ai compris d’où viennent les chants de coq en plein Manille, de coqs enchaînés à des tuk tuks… Ca doit être pour les combats car ils sont particulièrement bien remplumés. Retour à l’hôtel pour me préparer pour la grande traversée.
Initialement je devais prendre un ferry de nuit avec départ à 19h et arrivée à 6hdm du matin. Sauf qu’une semaine à l’avance, j’ai été contactée par téléphone pour me dire que l’horaire était avancé à 13h avec un nouveau bateau et que ma couchette business n’étant plus disponible, je serai en classe touriste et qu’on me rembourserait la différence. Ca avait l’air bien organisé et sérieux. Pour autant, j’avais du bouleverser mon itinéraire pour revenir dormir à Manille la veille et pris un hôtel sur Coron car j’arriverai à 3h du matin. Les aléas du voyage…
C’est la première fois que je prends un ferry de nuit à l’étranger, aussi j’étais en train de relire sur internet comment ça se passait aux Philippines quand je me suis rendu compte qu’il fallait être 4h à l’avance au port et qu’il ne me restait que 10 mn avant 9h… Branle bas de combat, l’accueil m’a commandé un grab et 40 mn plus tard, j’étais à l’entrée du port en train de faire la queue sous le soleil. Un type m’a dit qu’on m’appellerait. Mais j’ai vu passer deux européens qui en baragouinant ont réussi à passer et j’ai donc insisté en disant que j’avais mon billet à changer et je suis passée. Par contre, en arrivant devant le ‘ticket office’, j’ai déchanté… Une masse compacte de gens attendait avec 3 malheureux guichets derrière et ça passait au compte goutte. Finalement, ils ont sorti les mégaphones et ont annoncé en tagalog qu’ils collectaient les billets et qu’ils nous appelleraient quand le nouveau ticket serait prêt. Heureusement que des philippins me traduisaient… J’ai laissé partir mon billet qui est passé de mains en mains jusqu’aux personnes ayant des mégaphones. Je voyais des liasses de tickets entre leurs mains, sachant qu’il y a au moins 500 à 600 personnes sur le bateau, je vous laisse imaginer le bordel…
Ensuite, la longue attente… Ils ont commencé à donner des noms, un par un, et il m’a fallu 4h pour récupérer mon nouveau ticket…
Pas de compensation financière pour le changement de classe même si la mention ‘downgraded’ apparaissait sur le billet et pas eu envie de remonter la queue pour tenter de gratter 300 pesos (5 euros). Franchement, un de mes pires moments en voyage, surtout quand tu vois l’heure du départ du bateau approcher. Une dame m’a expliqué que personne ne serait laissé à quai et que le bateau partirait plus tard mais quand même…Un autre me disait qu’ils n’ont sûrement que deux imprimantes et c’est pourquoi c’est aussi lent. J’ai demandé pourquoi ils n’ont pas anticipé les impressions et on m’a dit que ça n’était pas dans leur ‘process’. Honnêtement, ils peuvent le revoir leur process…
Bilan, j’ai enfin pu accéder au bateau, nous sommes partis à 18h. Rappel des faits : je devais partir à 19h, le bateau a été avancé à 13h, et nous sommes finalement partis à 18h soit quasiment à l’heure prévue. Attente au port de 8h30, toute la journée quoi.
Heureusement, j’ai croisé un groupe de 4 belges super sympas, deux de Belgique, une de Nouvelle Zélande et une de Malte qui se retrouvent une fois l’an pour un mois de voyage. Et j’ai attendu avec eux sur le pont le départ du bateau. Mais finalement vers 17h, je suis allee me coucher car je n’en pouvais plus avec la nuit dernière pas terrible.

Petit dej Café France
L’attente du ticket
Classe Touriste
Il est 5h, les Philippines s’éveillent…
Et le soleil se lève

Les voyages de Pascale

Ce blog constitue ma mémoire du voyage, j'aime à penser que vous voyagez en le lisant...

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